1789 -1802 Bourdonnay

Extrait d’une monographie de l’abbé FRIANT (1938) basée
sur les registres de l’état civil du village

 

            En 1790 Bourdonnay fut un chef-lieu de canton du district de Vic/Seille. Comprenant les communes.de Bezange la Petite, Coincourt, Donnelay, Helllocourt Lagarde, Ley, Maizières les Vic, Moncourt, Ommeray et Xures.

Le 08 décembre 1801 le canton de Bourdonnay fut supprimé et le village réuni au canton de Vic.

Population.

            En 1765 il y avait à Bourdonnay 450 communiants.

            En 1855 il y avait 990 âmes.

            En 1766 il y a été demandé au sieur Chenet, curé ,de la part de Messire le contrôleur général du démembrement des mariages, naissances et morts, arrivés dans la paroisse de Bourdonnay depuis 1937 jusqu’en 1947. Inclusivement , ce qui fait 11 années, dont voici le résultat et le total. « Il y a eu 50 mariages, 165 baptêmes de garçons, 117 de filles, 143 enterrements de garçons et 104 de filles, 143 enterrements de garçons, et 104 de filles pendant ces onze années».

Les onze années depuis 1753 jusqu’en 1763 ont donné 82 mariages, 187 baptêmes de garçons, 174 de filles, y compris ceux et celles qui ont été baptisés à la maison sans avoir pu être transportés à l’église. 135 enterrements de personnes mâles, et 129 de femelles.»

            Pendant le même nombre d’années de 1927 à 1937 nous avons eu :
89 baptêmes au lieu de 361, 32 mariages, au lieu de 82. 97 enterrements au lieu de 264.

Arrivée.

            M. Nicolas Rouyer appose sa signature , pour la première fois au bas de l’acte de décès du 3 mai 17833. Il est né à Lore le 15 janvier 1752, fut ordonné prêtre en 1776, nommé chanoine de Vic et curé de Bourdonnay comme curé jusqu’en 1808 ; pendant trois ans , de 1789au 23 novembre 1791, il fut maire de Bourdonnay.

 Les cabaretiers.

            A l’assemblée des syndics et des membres de la municipalité de Bourdonnay du 21 décembre 1788, il est représenté aux cabaretiers qu’ils doivent le vin pour le sacrifice de la messe, comme il a été toujours d’usage dans cette paroisse. Et comme il n’y en a que trois qui ont payé, et comme voilà deux ans qui vont être expirés sans payer, il a été arrêté être que l’on poursuivrait au premier jour les délinquants.

Transfert du district.

            Le 22 août 1790 le curé maire, les officiers municipaux et le conseil municipal, de la communauté de Bourdonnay se sont réunis pour protester contre le décret de l’ Assemblée nationale qui transfert le district de la ville de Vic en celle de Château- Salins. .Comme raisons le maire dit ; pour appuyer son désir de voir, tant l’administration que la judicature invariablement fixées dans la ville de Vic : «D’abord il est de l’avantage et de la tranquillité de tous les citoyens de pouvoir compter sur la probité et les lumières de ceux que la confiance publique charge de veiller à leurs intérêts, et de rencontrer en eux le mérite et les talents qui forment le juge éclairé et le bon administrateur. Or c’est en cela même que la ville de Vic s’est toujours distinguée, et l’on peut dire qu’elle renferme encore aujourd’hui dans son sein plusieurs de ces hommes rares. Mais il s’en faut bien que Château-Salins on y trouve pareille ressource. Car sans vouloir rien ôter ici au mérite particulier de cette ville, il n’est pas moins vrai qu’elle est beaucoup inférieure à celle de Vic et quant aux sciences et quant aux esprits, sans parler de son étendue qui ressemble plutôt à un village en comparaison à la ville de Vic. Aussi les hommes y sont-ils si rares , que dans la composition actuelle du district, il n’y a pas un seul individu de cette prétendue ville qui en face membre. Comment donc pouvoir y placer un établissement tout entier et y former un directoire, supposé que les membres qi le composent aujourd’hui ne voudront pas se déplacer pour aller résider au dit Château-Salins, comme cela est à craindre, et que la chose arrivera , alors qu’elle bonne administration pourra-t-il résulter d’un tel établissement. ?»

Fête de la liberté.

            M, l’abbé Rouyer, curé-maire semble avoir été un bon patriote. On le savait acquis aux idées nouvelles. Le 14 juillet 1790, en qualité de maire et de curé de Bourdonnay, il fait célébrer la fête de la Liberté. «La communauté de Bourdonnay, voulant aussi témoigner son affection pour la constitution du Royaume et rendre ce jour le plus mémorable qu’il lui ai été possible , en marquant l’heureuse époque de la liberté reconquise. C’est surtout par des libéralités envers les pauvres qu’elle a cherché à manifester son zèle, ayant commencé à rendre grâce à Dieu par la célébration des saints mystères, après l’offrande du Saint Sacrifice qui a été solennellement offert par le sieur curé et aire du dit lieu, tous les citoyens assemblés , ledit curé à leur tête, ont prêté le serment d’être fidèles à la nation, à la loi et au roi, ainsi que de maintenir de tout leur pouvoir la constitution du Royaume. Cet objet rempli, il a été distribué aux pauvres trois quartons de blé ( Ancienne mesure de capacité de 2,2 litres) Qu’on a fait cuire à cet effet, et qui leur ont été partagés à chacun par manière d’aumône. Il a été ensuite délivré entre tous les habitants six mesures de vin suivant leur rang et qualité : un pot à chaque laboureur, une bouteille à chaque manœuvre, une chopine à chaque femme veuve, avec soixante-huit-livres de viande qui ont été fournies par le sieur curé en faveur des pauvres. De là le peuple, précédé de la municipalité et de la garde nationale, s’est rendue à la place indiquée et à préparé un feu de joie, auquel ladite municipalité   a mis le feu avec les cris redoublés de « Vive la nation » , la loi et le roi. De tout quoi il a été dressé procès-verbal. »

Serment constitutionnel.

            M. Royer prête le serment demandé à tous les fonctionnaires. «Ce aujourd’hui, quatre février mi sept cent nonante et un, est comparu au greffe de la municipalité de Bourdonnay M , Rouyer, curé dudit lieu, lequel a déclaré que dimanche prochain , six du présent mois, il se disposait à prêter le serment voulu et exigé de tous les fonctionnaires, publié par l’Assemblée nationale, et a signé le présent acte de sa comparution : Rouyer, curé de Bourdonnay.»

            « Ce j’ourd’hui jour de dimanche six février mil sept cent quatre-vingt-onze , conformément aux décrets de l’Assemblée nationale en date du vingt-sept-novembre, qui prescrit et qui règle le serment à prêter par les Évêques, ci-devant Archevêques et autres ecclésiastiques, fonctionnaires publics. Le sieur Rouyer, curé et maire de Bourdonnay, après avoir fait deux jours d’avance sa déclaration au greffe de la de la municipalité de son intention de prêter ledit serment, ainsi qu’après avoir manifesté dans un discours tant son patriotisme, tant son zèle pour la constitution et son inviolable attachement à la foi catholique apostolique et romaine, a prononcé en présence du conseil général de la commune et des fidèles assemblés, et à la satisfaction de toute la paroisse, le serment exigé, dans les termes suivants, tirés mot à mot de l’écrit original du sieur curé, et tel qu’il a été entendu : « Vous le savez, mes frères, et vous avez été même témoins, que j’ai déjà plusieurs fois prêté le serment dont il s’agit aujourd’hui , que je l’ai prêté dans toutes les assemblées primaires et autres qui ont eu lieu dans cette paroisse, et surtout le 14 juillet à l’issue de la messe solennelle, qui é été célébrée relativement aux circonstances de ce jour. Vous ne m’avez jamais vu réfractaire, ni rebelle à rien, et je crois même vous avoir donné l’exemple de la parfaite soumission en toutes occasions. Je réitère volontiers le serment, et chaque fois qu’on l’exigera de moi. En conséquence je déclare de nouveau que, fidèle à Dieu, à la foi catholique, apostolique et romaine et à l’autorité spirituelle de l’Église, je jure de veiller avec soin sur les fidèles dont la conduite m’a été confié, d’être fidèle à la nation, à la loi et au Roi, et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le Roi, assurant dans toute la sincérité de mon cœur que la nation n’aura jamais un citoyen plus paisible et un patriote plus zélé pour le bonheur des peuples. Tels sont mes sentiments vrais et sincères, en foi de quoi j’ai signé le présent écrit ce jour le six février mil sept cent quatre-vingt-onze, et je demande acte de ma déclaration»

Signé : Royer ; curé de Bourdonnay. De tout quoi il lui a été donné acte par ledit conseil soussigné, déclarant avoir été parfaitement content de la conduite dudit sieur curé, et agréee non seulement son serment, mais encore l’en félicite »

Un nouveau maire.

            Le 17 novembre 1791, M Royer est remplacé comme maire à la suite d’élections qui ont eu lieu le 13 du même mois, par le sieur Jean Jeanpère. Mais il continu à signer les délibérations du nouveau conseil général de la commune. Il signe : Rouyer ancien maire et notable . Mais une fois seulement, celle du 14 décembre 1791.

Aux débuts de la Terreur.

            Le dimanche 10 juillet, M Rouyer devait lire une lettre de ‘l’évêque constitutionnel de la Meurthe, Luc François Lalande, nommé à la place de Mgr de la Fare, recommandé par Grégoire. ex-curé d’Emberménil. Il refusa de lire cette lettre. Mais alors sur l’ordre du directoire du district de Château-Salins, sitôt la messe finie. Les officiers municipaux « commandèrent au peuple de ne point sortir, pour qu’il ait à entendre la lecture de la dite lettre pastorale (il s’agit probablement de la lettre pastorale datée du 9 juin, lettre pastorale de Mgr l’évêque de la Meurthe, qui est une apologie de la constitution civile), laquelle a été lue à haute et intelligente voix à l’issue de la grand messe paroissiale. Et comme le temps ne permettait pas de retenir les fidèles jusqu’à la fin (73 pages in octavo) ils ont été invités de se rendre à nouveau à l’église à une heure de relevée et au son de la cloche. Alors la plupart s’y étant rassemblés avec empressement, on a repris la suite de ladite lecture et a été ainsi continuée jusqu’au bout. De quoi nous avons dressé le procès-verbal, etc.. Lalande démissionna le 7 novembre 1973 et « abdiqua pour toujours les fonctions du ministère ecclésiastique, et je ne veux plus propager les dogmes éternels de la nature et de la raison (..)

Expulsions.

             M. Royer dut émigrer ou peut-être se cacher. Il quitta Bourdonnay fin janvier 1792 ou commencement février. Il signe des actes de baptêmes jusqu’au 25 janvier 1792. Thirion, le prêtre constitutionnel qui le remplace, singe le premier acte de décès le 13 janvier 1792. (…)

            Par délibération du conseil général de la commune du 1° mars 1792, « Sœur Élisabeth Humbert, sœur d’école de ladite paroisse, n’étant plus conforme à la loi, dont elle a déclaré ne vouloir point s’y conforme, et ne la vouloir point suivre en ce qui la concerne, déclarons que ladite sœur sortira de notre dite communauté, et ce dès demain, et abandonnera l’école des filles de cette paroisse. »

Des convictions s’affrontent.

            Le 15 mars 1792 sont entrés dans l’église de Bourdonnay les guerriers du 17 ème régiment d’infanterie française , et à leur tète M. Godefroy, lieutenant colonel, commandés par lui et par MM. Les officiers du corps militaire, pour la bénédiction des drapeaux que la patrie vient de leur remettre.les drapeaux ont été bénis par l’aumônier du régiment, Guichard, en présence de Thirion, curé de la municipalité et d’une multitude de citoyens.

            Dans un acte de mariage, Joseph Clément est inscrit comme témoin ; mais une note marginale qui que J. Clément a fait défaut à la célébration du mariage, ne reconnaissant pas les prêtres assermentés.

            Le 21 octobre 1792, dans une assemblée, me maire et les officiers municipaux décident de faire saisir les meubles, provisoirement et sans déplacement, ainsi que les effets de Nicolas Rouyer, (...) et ce comme garantie et subvenir aux réparations du presbytère (…) et aussi pour les contributions à quoi il est attenu. Le 15 mars 1793 une transaction est intervenue entre le citoyen Morville, juge de paix du canton de Bourdonnay, fondé de pouvoir du curé Rouyer, et la commune (…)

Réquisitions.

            Le 12 frimaire de l’an II (12 octobre 1792) délibération du conseil municipal que pour obtempérer à l’arrêté du représentant du peuple, deux cloches sur trois - la supérieure restera -   seront descendues du clocher et conduites dans le district de Château-Salins, ainsi que le fer et le cuivre inutile de l’église. En conséquence on livrera encore un encensoir, une navette avec la cuillère un plat d’argent avec 2 burettes, un calice avec sa patenne pesant ensemble 7 livres, qui seront aussi déposés au directoire du district, ainsi que 6 grands chandeliers en cuivre et 4 plus petits, et un Christ, pesant le tout ensemble 106 livres. C’est au citoyen Joseph Roch qu’est adjugé pour la somme de 80 livres l’entreprise de descendre les cloches et les conduire au directoire.

Quadrillage du pays.

            « Le 30 frimaire (30 décembre) an II de la République, se sont transportés à Bourdonnay comme chef-lieu de canton les citoyens Poirson et Thouvenin, commissaires nommés par le directoire, pour y organiser une assemblée populaire. Le maire fait annoncer au son de caisse dans toute l’étendue de ladite commune, et par cri public, que tous les bons citoyens ayant à se rassembler au temple de la Raison de ladite commune, pour organiser ladite assemblée populaire et républicaine.»

            Jusqu’au 20 frimaire an II (décembre 1793) , les baptêmes se font à l’église paroissiale. A partir de ce jour-là, jusqu’au 8 ventôse an III, ils se font invariablement à la maison. De même les enterrements jusqu’au 10 janvier 1794 se font tous avec les cérémonies ordinaires du culte catholique; à partir de cette date les morts sont conduits au cimetière par leurs parents.

            A cette époque le curé constitutionnel n’est plus en fonction. Le 11 décembre 1793, âgé de 59 ans s’était marié avec la citoyenne Élisabeth Solo, originaire de Saint-Nicolas (…) Il mourut quelques années après.

            Le 17 pluviôse an II le conseil municipal, pour se conformer à un arrêté qui ordonne l’enlèvement de tout signe qui rappelle tout culte religieux et qui ordonne que les administrations du district envoient des commissaires pour surveiller l’exécution dudit arrêté «considérant que l’on ne peut trop s’empresser d’arracher les dernières racines du fanatisme, et qu’il est essentiel de nommer comme commissaires des citoyens dont le patriotisme est connu, a nommé comme commissaire le citoyen Robin de Lezey»

« Le 11 pluviôse an II, en vertu d’un arrêté représentant du peuple, le citoyen Balthazar, le maire et les officiers municipaux procèdent à l’adjudication pour descendre la croix de dessus la tour de l’église, ci-devant ou autrement dit le temple de la Raison. L’enchère est adjugée au citoyen Manvuisse qui moyennant la somme de 185 livres, mettra en bas la croix, et la remplacera par le drapeau tricolore »

            «Le 2 prairial le conseil général décide que tous les effets présentement au temple de la Raison, servant à usage de la ci-devant église, seront vendus en public à qui plus, vu l’état de dépérissement auquel ils sont et que le prix provenant sera versé dans la caisse de la commune pour liquider les dettes que l’on fait journellement.»

            «Le 3 messidor an II, le maire et les officiers municipaux réunis pour décider sur le mode de prévenir et avertir les citoyens de la commune qui seraient dans les champs pour l’heure de midi, ainsi que pour les appeler et les faire rentrer dans leur domicile à la nuit fermante, ainsi que pour faire revenir d’en pâture les bestiaux le soir et la matin, et voulant n’imiter aucun signe religieux puisqu’ils sont abolis par la loi., avons arrêté qu’il sera donné un coup de cloche en volée à l’aurore du jour, sans tinter, un pareil coup de cloche à midi sonnant, pour faire remettre les harnais aux chevaux en campagne, et pareil après soleil couchant pour faire rentrer tous les individus et bestiaux qui seront en campagne. »

            Dans sa déclaration du 6 nivôse an III le conseil général de la commune déclare qu’il n’y a pas lieu de prévoir des locaux nouveaux pour l’école : le presbytère, bien national, est largement suffisant, car la population de Bourdonnay est de 710 habitants.

L’éducation.

            « le 25 vendémiaire an IV, le citoyen Coutret s’est présenté pour servir en qualités d’instituteur. Comme il est très présumé que la nation ne salariât plus d’instituteurs, nous avons jugé qu’il était de la plus grande nécessité et urgence pour le bien public d’en engager un, et qu’il serait payé par tous les pères et mères qui ont des enfants pour aller aux instructions. En conséquence nous avons arrêté que ledit sieur Coutret serait payé par lesdits pères et mères qui voudraient mettre leurs enfants à ses leçons. Par chaque enfant la quantité d’un bichet de blé raclé par écrivain, et un demi-bichet pour ceux qui n’écrivent pas. En plus il lui sera servi deux cordes de bois, le tout jusqu’à la Saint Georges prochaine vieux style. Il lui sera donné en plus pour sonner et arranger l’horloge les terrains comme ils ont été toujours connus pour ce fait. »

Résistance.

            En l’absence de M. Royer curé exilé, plusieurs prêtres passent à Bourdonnay pour célébrer mariages et baptêmes de 1794 à 797. Souvent la sage-femme « ondoie » les nouveau-nés sans attendre.

La paix civile.

            En 1802, le 4 septembre, M Royer réapparaît définitivement dans sa paroisse, se fiait reconnaître officiellement par le maire et rois de ces collaborateurs. Mais tout le monde ne lui fera pas bon accueil. Une pétition est faite contre son retour, à l’instigation d’un nommé Clément. Le conseil municipal réfute solennellement les accusations, soutient à fond M Rouyer auprès du préfet. Le 29 nivôse an XI, en l’église de Château-Salins, Nicolas Rouyer et d’autres prêtres du diocèse de Nancy font le nouveau serment prévu par la convention signée entre le pape Pie VII et le Premier Consul…

            L’église était dans un triste état. Les finances de la commune également.. Un élan de la population réussit à collecter pour 1500 francs les ornements les plus urgents. M. Royer meurt à Bourdonnay en 1808 à 56 ans.

            En l’an XIV de la république ( calendrier républicain) il y avait 90 garçons à l’école de l’instituteur, 86 filles chez l’institutrice. Les boulangers doivent faire des miches de pain de 8 kilos pour le prix de 2 francs 40 centimes. La viande est fixée au prix de 0.60 francs le kilo.